Les pompiers
Les pompiers de Saint-Etienne-de-Cuines
Vous avez besoin des sapeurs-pompiers ?
Ils ont besoin de vous !
Informations diverses :
Les sapeurs pompiers du Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Savoie forment et recrutent chaque année une centaine de sauveteurs aquatiques, titulaires du Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique, pour assurer la surveillance d’une trentaine de plages de Savoie chaque été.
Si vous êtes sportif, motivé et disponible en juillet et août, venez nous rejoindre…
Vous devez être majeur ou émancipé (si vous êtes dans votre 17ème année).
N’hésitez pas à vous renseigner et demander un dossier d’inscription par courriel à : sauvetageaquatique@sdis73.fr
ou par courrier à :
Service BNSSA, CSP Aix les Bains,
215 route de l’Albanais
73100 Gresy-sur-Aix
Leur histoire
Le feu, les ravages causés par les torrents, les épidémies, voilà les fléaux des siècles derniers… et l’on se défendait des uns et des autres avec les moyens du bord.
Parlons du feu !
On le combattait en faisant une double chaîne humaine de seaux depuis la source jusqu’au foyer d’incendie et vis versa…mais le plus souvent, nécessité oblige, « on faisait la part du feu ». Ce dicton d’aujourd’hui collait à la réalité d’hier. Oui, on délaissait la maison en flammes pour essayer de protéger celles qui l’entouraient. Comment ? Un ou plusieurs hommes montaient sur le toit… d’ardoises ou de chaume, étendaient des linges mouillés qu’ils arrosaient avec l’eau des seaux qu’on leur apportait… moyens dérisoires et incendies ravageurs !
L’histoire a conservé en mémoire celui de Montarlot en 1848 (le hameau a été détruit aux deux tiers), et celui du Villaron en 1864.
Aucun village n’était épargné. Parlez aux aînés des incendies de La Chambre ou de Pontamafrey et vous réveillerez le tocsin qui bat le rappel, le glas qui sonne ou la sirène qui hurle, sans oublier les cris : « Au feu ! Au feu ! »
Lorsqu’Emmanuel Bozon-Verduraz, précurseur dans tant de domaines, (et oui encore lui), offrit à la commune en 1891, une pompe incendie ainsi que le local et le matériel nécessaire au bon fonctionnement d’une compagnie de sapeurs-pompiers, ce fut une révolution ! Mais il demandait, en contre-partie que la municipalité assure la formation d’une « garde pompière ». Cela sous-entendait des frais que la commune, dans son extrême pauvreté ne put honorer qu’en 1896.
La compagnie de 55 hommes disposa alors d’une allocation annuelle de 100 francs par an et la jouissance d’une parcelle de terrain, plantée en vigne, au lieu-dit « les Plantées. »
En 1902, Saint-Etienne-de-Cuines se dote d’une remise des Pompes construite à l’emplacement de l’actuel centre de secours, et les pompiers, (souvent musiciens dans la fanfare créée par Emmanuel Bozon-Verduraz) ont une belle tenue de parade : pantalon blanc, vareuse ceinturée et képi, confectionnés par Benjamin Tronel… tellement belle qu’elle fut réquisitionnée par l’armée en 1914 !
Les pompiers n’ont plus alors que « la petite tenue » peut-on lire dans une délibération du conseil municipal. Il faudra attendre 1924 et un crédit de huit mille francs octroyé par la commune (plus riche grâce aux retombées financières des pâtes La Lune), pour que Martial Viard, tailleur sur la place du village, confectionne «51 pantalons de drap gris bleuté, 51 tuniques bleu marine pure laine, 51 képis, façon saumur, sans compter galons et attributs pour les gradés »
En 1932, ils étaient encore 32 pompiers. Les années passent, et même si les effectifs sont un peu moins importants, les pompiers continuent à être musiciens et à occuper une place importante dans le vie du village. En effet, en dehors de leurs fonctions, dont on reparlera, n’est-ce pas eux qui, par leur formation de musiciens, animent toutes les fêtes de la commune : la fête patronale, le premier dimanche d’août, ne se conçoit pas sans la fanfare des pompiers en tenue, ni bien sûr les fêtes patriotiques.
En 1990, les jeunes sont nombreux à accepter de se dévouer et d’adhérer à l’idéal qui fédère les pompiers fait de solidarité et d’espoir.
L’évolution de la fonction de pompier
Au feu les pompiers, la maison qui brûle ! chantaient les enfants, en faisant la ronde dans la cour de l’école. Cette comptine un peu inconsciente résume bien la tâche qui était impartie aux pompiers, dans les communes, jusque dans les années 1950. Ils étaient surtout appelés pour éteindre les feux extrêmement nombreux qui détruisaient maisons d’habitation et granges.
Et les entraînements rituels du premier dimanche de chaque mois, avec essai de sirène, qui rappelait les Cuinains aux dures réalités de la vie, avaient aussi un côté convivial qui faisait oublier les vicissitudes de la fonction : en effet les pompiers possédaient toujours leur vigne au lieu dit les Plantées et cette vigne, il fallait bien sûr la travailler…. Mais le vin qu’elle donnait permettait de joyeuses réunions !
Le feu n’a qu’à bien se tenir !
Le métier ou plutôt la vocation des pompiers volontaires a beaucoup évolué. Les bénévoles doivent faire face à des situations toujours difficiles mais beaucoup plus variées qui demandent bien sûr courage, sang-froid, mais aussi technicité.
Ce sont donc de vrais spécialistes que nous espérons ne pas avoir à solliciter, mais qui nous sont indispensables.
La Renommée a plus de cent trente ans et trône sur la place du village. Qui est-elle ?
Il s’agit de la première pompe à incendie de la commune. Pompe à bras évidemment !
Elle sombre dans l’oubli à l’arrivée de la « De Dion Bouton » à moteur, en 1896. Protégée dans un hangar au Mollaret, elle connaît de nouveau une heure de gloire en 1978, lors d’un rassemblement des pompes à bras organisé à Chambéry par la Fédération Départementale des Pompiers. Non seulement elle a été la plus belle mais aussi la plus efficace grâce aux vigoureux efforts de nos valeureux pompiers… Et elle obtient le premier prix !
Elle s’endort à nouveau, avant d’occuper, grâce à la politique de fleurissement et de mise en valeur du village, un emplacement digne d’elle : fleurie en été, décorée en hiver. Voilà le sort enviable réservé à la première pompe à incendie de la commune… Ah ! Si elle pouvait nous raconter…